En effet, ce n'est pas un film pour enfants. C'est très sombre, ça peut même faire sursauter. Et ce n'est pas franchement hillarant. Mais c'est bien réalisé.

La version Disney de "Un conte de Noël" de Dickens est impressionnante par la beauté des paysages, par des décors magiques, par le magnifique rendu des textures de la peau, des mains, des visages, par les lumières. L'effet 3D est saisissant. Mais à force d'en faire trop, on en oublie les ambiances envoutantes de l'histoire. La succession des caméras volantes qui rappellent le surf de Tarzan, donne le mal de mer. Survoler Londres est un plaisir, mais subir cet incessant parcours de montagne russe casse complètement l'ambiance. Au niveau scénario, les ricanements de l'Esprit de Noël Présent sont insupportables à la longue. Reste le plus dérangeant : les regards désespérément vides. Bref : je garde un bien meilleur souvenir de ce conte joué par la Compagnie de théâtre Parazar en 2008, et qui d'ailleurs se joue à nouveau tous ce mois de décembre 2009. Je donne une note de 7 surtout pour la prouesse technologique.

Nous n'avons pas aimé du tout. On est très loin de la magie et de la féérie de Noêl à laquelle on pourrait s'attendre. Film très violent et lugubre pas du tout destiné aux jeunes enfants. On est très loin de la qualité de "Pole Express" du même auteur.

La "performance capture" est utilisée dans des situations qui lui conviennent à merveille. Beauté des flocons de neige, sensation de froid dans les maisons malgré le feu qui crépite, spectres très réussis,... Au niveau du pitch c'est un peu le Bescherelle revisité. Le film n'est certainement pas destiné aux plus petits car Zemeckis respecte le langage littéraire du récit de Dickens et le côté sombre de cette histoire de finalement pas drôle de Noël du tout de Scrooge.

Ce dessin-animé offre des images d'une grande violence. Je n'ai pas pour habitude de vouloir des histoire édulcorée pour nos jeunes têtes blondes, au contraire, je pense qu'une confrontation avec la mort, la tristesse, les difficultés, etc peut être tout à fait bénéfique si cela est fait avec tact. Ce n'est pas le cas ici. Exemple: La "mort" de l'esprit du "noel présent" sous forme de crise cardiaque: il devient blafard, s'écroule tout en riant d'une manière lugubre, puis se décompose, sa peau part en poussière, gros plan sur le crâne vous fixant et ensuite le squelette part aussi en poussière. La confrontation de M. Scrooge avec sa tombe lorsqu'il est en compagnie de l'esprit des noel futurs: le sol s'ouvre, il tombe dans le trou creusé pour sa tombe, tente de s'accrocher pour ne pas tomber, mais finalement est aspiré dans une chute interminable avec comme point de mire: son cercueil! Heureusement que la fin permet aux enfants de rester sur une note positive et joyeuse, car l'essentiel du film offre une grande violence clairement pas nécessaire et des images chocs pouvant aisément les poursuivre dans leurs nuits de cauchemars.